Ayant déjà lu et adoré trois
livres de Sophie Kinsella, j’ai eu envie de découvrir d’autres ouvrages d’elle.
Ne souhaitant pas m’attaquer tout de suite à la saga « Accro du
shopping », j’ai opté pour « Une maison de rêve » qu’elle a
écrit en 1999.
L’histoire se déroule à
Silchester, une banlieue londonienne, et est en fait celle de plusieurs
personnes. Liz Chambers et Jonathan Chambers, propriétaires d’une élégante
maison située au 12, Russel Street et qui viennent de la mettre en vente après
l’acquisition d’une école privée. Ce rêve qu’ils nourrissent depuis des années
vient de devenir réalité et les comble de bonheur.
Mais voilà, tout ne se passe
pas comme prévu. Ils peinent à vendre la maison de Russel Street et se
retrouvent avec deux prêts sur le dos. Pire, ils ont du mal à faire décoller
leur nouvelle activité, leur nouvel appartement est petit et moins agréable à
vivre, ils ne savent pas comment se sortir de cette situation désespérée et
leur fille Alice, adolescente et rebelle, est malheureuse d’avoir quitté la maison
de Russel Street.
Bientôt, Liz fait la connaissance de Marcus Witherstone, un
riche agent immobilier qui lui propose de faire louer sa maison en attendant de
trouver des acquéreurs. En guise de locataires, il lui propose Ginny et Piers
Prentice. Elle est l’attachée de presse de l’agence immobilière Whitertone’s et
lui est acteur pour la télé, à la recherche de son prochain grand rôle.
Liz
tombe sous le charme de Marcus, dont la carrure, l’assurance et l’aisance
financière contrastent avec la nonchalance, la banalité et la passivité de
Jonathan, son mari. Ils entament bientôt une liaison, au nez et à la barbe de
Jonathan et d’Anthea, la femme de Marcus.
Les 100 premières pages du livre
sont peu engageantes, du fait du style d’écriture de l’auteure, très différent
des autres livres que j’ai lus d’elle. Trop de narration, d’explications et de
longues phases pour tout expliquer par le menu ; la description exhaustive
de lieux, de sentiments, d’états d'âme. Sophie Kinsella m’a (mal) habituée à un
style emporté, rapide, trépidant qui ne laisse pas de place à de longs et
ennuyeux développements. Aussi, le style d’« Une maison de rêve »
m’a-t-il paru un brin scolaire. Par ailleurs, le fait de raconter l’histoire à
la troisième personne rend la narration très impersonnelle et on a du mal à
rentrer dans l'histoire et s'attacher aux personnages.
Puis, l’histoire commence à
devenir un peu plus intéressante quand les vies des personnages se pimentent un
peu. La liaison de Liz et Marcus, l’amitié d’Alice avec Ginny, Piers, la peur de Marcus à l'idée que quelqu’un découvre sa liaison avec Liz, l’espoir que cette dernière nourrit
de le voir quitter sa femme pour elle et de reconstruire sa vie avec lui. Le
livre se termine sur un happy end avec le succès progressif de l’école privée
de Liz et Jonathan et l’espoir de se sortir de l’endettement.
Après une entrée en matière peu
engageante, le roman finit par livrer quelques arguments convaincants qui
donnent envie de savoir comment l’histoire se termine. Rien
d’exceptionnel toutefois. Ce n’est qu’après l’avoir terminé que j’ai su qu’il
s’agissait du tout premier roman de l’auteure. Ceci explique donc cela. Pas de
coup de cœur donc et j’ai largement préféré les autres livres de Sophie
Kinsella.