mardi 23 septembre 2014

Très chère Sadie - Sophie Kinsella


L''histoire en quelques lignes
Dans Très chère Sadie, Lara, une jeune femme de 28 ans traverse une période assez compliquée. Josh, son petit ami, vient de rompre avec elle ; Nathalie, sa meilleure amie avec qui elle a ouvert un cabinet de chasse de têtes quelques mois plus tôt, s'est barrée avec un type en Inde et l'a laissée en plan alors même que leurs finances sont dans un état catastrophique ; ses parents s'inquiètent beaucoup pour elle et l'encouragent à oublier Josh et à tourner la page. Sauf qu'elle n'a aucune envie de l'oublier ! Au contraire, elle veut tout faire pour le récupérer. Mais voilà que lors de l'enterrement de sa grand-tante qu'elle n'a jamais connue, elle réalise qu'elle peut voir le fantôme de cette dernière, tout droit sortie des années vingt. Elle s'appelle Sadie et va l'embarquer à la recherche d'un mystérieux collier qui va l'emmener beaucoup plus loin qu'elle ne l'avait pensé, à travers des péripéties drôles, franchement cocasses et pleines de bonne humeur.

L'avis de Cherifa Tabiou
J'ai adoré ce roman ! Le style de Sophie Kinsella me plaît définitivement beaucoup - de cet auteur, j'ai déjà lu "Un week-end entre amis" - et j'ai hâte de lire un autre de ses livres. Mention spéciale pour les expressions à l'ancienne de Sadie, tels que « jouer à zizi-panpan » (faire l'amour), « cibiche » (cigarette), ou encore le « shimmy » (une danse de l'époque). Bref, ce roman est un pur délice d'humour, de fraîcheur et de tournures de phrases bien trempées ! Tout ce que j'aime !

mercredi 17 septembre 2014

Focus sur un auteur - Marc Levy


Au début, je boudais un peu cet auteur. En 2007, je ne connaissais de Marc Levy que « Et si c'était vrai », que j'avais acheté chez France Loisirs ; plus par obligation d'achat que par réelle envie de lire le livre. J'ai néanmoins commencé à le lire, avant de m'arrêter au bout de quelques pages, n'arrivant pas à accrocher à l'histoire.
J'ai redécouvert Marc Levy en 2009 à travers « Sept jours pour une éternité ». J'ai adoré le concept du roman : mettre en scène Dieu et Lucifer, dans un combat ultime pour régner sur l'univers, avec en fond une histoire d'amour improbable entre leurs deux agents : Zofia, l'ange, et Lucas, le démon.
Ce roman m'a donné envie de lire d'autres livres de Marc Levy. C'est ainsi que j'ai ensuite lu dans l'ordre suivant : « Où es-tu », « La prochaine fois », « Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites », « Le premier jour », « La première nuit », « Le voleur d'ombres », « L'étrange voyage de Monsieur Daldry ».
Chacun de ces romans a une histoire unique et attachante, les personnages sont riches et bien conçus. J'ai aimé ces romans de Marc Levy mais si je devais n'en recommander que quelques-uns :
« La prochaine fois », 2004 : une histoire d'amour émouvante et captivante entre Clara et Jonathan, qui au fil de l'histoire, découvrent qu'ils se sont déjà aimés, plus d'un siècle auparavant.
« Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites », 2008 : Julia apprend la mort de son père quelques jours avant son mariage. Cela faisait des années que leurs relations s'étaient altérées et un fossé s'était creusé entre eux. Cependant, il lui a fait parvenir une surprise après sa mort : une réplique grandeur nature de lui-même qui va leur faire rattraper, en quelques jours, ces années perdues et passées loin l'un de l'autre. Le personnage d'Anthony Walsh, le père de Julia, est juste excellent !
« Le premier jour » et « La première nuit », 2009 : Une histoire d'amour entre Keira, une archérologue, et Adrian, un astrophysicien, avec en intrigue principale, l'histoire de la création du monde. Une aventure extraordinaire qui nous emmène à travers le monde, à la recherche des pièces pour reconstituer le puzzle de l'histoire de la création du monde. On a du mal à refermer le livre sans l'avoir fini, tellement l'intrigue est prenante ! On a hâte de connaître la fin de l'histoire et de comprendre comment le monde a vu le jour. Ces deux livres sont excellents ! N.B : J'ai adoré le personnage de Walter, riche en couleurs et plein d'humour.
« Le voleur d'ombres », 2010 : L'histoire émouvante d'un petit garçon qui a le pouvoir de parler aux ombres des personnes qu'ils croisent et de comprendre ce qui se passe dans leurs vies ; cela lui permet de savoir comment il peut les aider. Il partage avec nous la tendre saveur de ses souvenirs d'enfance – qui ramènent souvent à nos propres souvenirs d'enfance – puis, ce petit garçon grandit au fil du roman et le lecteur l'accompagne dans son passage vers le monde adulte, à travers des moments de joie mais aussi des épreuves difficiles. L'histoire est savamment écrite, les personnages sont attachants et sincères. Bref, une riche histoire de vies, tendre, simple mais captivante.
« L'étrange voyage de Monsieur Daldry », 2011: L'histoire d'Alice, une jeune créatrice de parfums, qui après s'être fait prédire un mystérieux avenir par une voyante, quitte son existence tranquille à Londres pour entreprendre un voyage en Turquie, a priori sa terre d'origine. Elle est accompagnée dans ce périple à la recherche de son identité, par M. Daldry, son voisin de palier, gentleman excentrique, attachant et plein d'humour (qui m'a d'ailleurs rappelé Walter dans « Le premier jour » et « La première nuit »). J'ai adoré découvrir la Turquie, le Bosphore, les rues et l'ambiance d'Istanbul. Et la fin du livre, bien qu'inattendue m'a comblée !
Je n'ai pas encore lu « Et si c'était à refaire » et « Un sentiment plus fort que la peur ». Je sais, je n'ai pas d'excuse. Alors, il va falloir y remédier très vite !

dimanche 17 août 2014

Focus sur un auteur - Guillaume Musso



J'ai découvert Guillaume Musso en 2009 grâce à une amie qui m'a prêté un de ses livres : « Parce que je t'aime ». Ce livre m'a bouleversée et ayant été touchée par le virus, je me suis ensuite procuré ses autres livres dans l'ordre suivant : « Et après », « Seras-tu là ? », « Sauve-moi », « Je reviens te chercher ». Puis, à leur sortie, « Que serais-je sans toi ? », « La fille de papier », « L'appel de l'ange ». Je me suis arrêtée à ce dernier livre.
J'avoue m'être un peu lassée au fil de ses livres, car les lieux où se déroulent les romans sont presque toujours les mêmes (New York, San Francisco, Paris...) et je trouve que les personnages se ressemblent ou en tout cas sont conçus sur les mêmes traits de caractère.
Cependant, j'apprécie la plume de Musso : elle est précise, affûtée, les personnages sont très bien élaborés et chaque roman est unique. Je dévore ses romans généralement en moins de deux jours (lecture dans les transports et parfois avant coucher). Les histoires sont originales, prenantes et on n'a de cesse d'en connaître l'issue. Ses romans se dévorent et tiennent en haleine. J'ai adoré presque tous ses livres – même si certains m'ont moins captivée, notamment « L'appel de l'ange » – avec une mention spéciale pour :
« Et après », (2004) : Nathan Del Amico, qui a connu une enfance pauvre et difficile, est à présent un brillant avocat. Il fait la rencontre du mystérieux Dr Garett Goodrich qui lui fait part de prédictions qui se réalisent et l'amène peu à peu à une vérité dont il est loin de se douter.
« Sauve-moi », (2005) : Juliette Beaumont et Sam Galloway se rencontrent à New York et tombent amoureux. Cependant, les jours de Juliette sont comptés. Elle parvient miraculeusement à échapper à la mort, en ne montant pas à bord d'un avion qui crashera par la suite. Mais Grace Constello, une ancienne policière, a pour mission de remédier à cela : le destin de Juliette est de mourir et elle doit faire en sorte que cela arrive.
« Seras-tu là », (2006) : Elliot Cooper, le personnage principal, fait des voyages dans le temps pour revivre les moments les plus importants de sa vie et essayer de corriger les erreurs commises quand il était plus jeune, notamment à l'égard d'Ilena, la femme de sa vie, morte une trentaine d'années plus tôt. Ce livre est un chef d'oeuvre. Musso nous entraîne facilement dans ces voyages dans le passé et on est tenu en haleine jusqu'aux dernières lignes du livre : Elliot sortira-t-il indemne de ces voyages dans le temps qui fragilisent peu à peu son état de santé ? Arrivera-t-il à empêcher la mort d'Ilena ?
 « Je reviens te chercher », (2008) : Ethan Whitaker revit la même journée plusieurs fois, et à chaque nouvelle chance de revivre cette journée, il essaie de comprendre ce qui s'est passé la veille et changer le cours des événements afin d'éviter les drames qui sont censés jalonner cette journée.
Par contre, je n'ai pas lu ses derniers livres : « 7 ans après », « Demain », « Central Park ». Alors, j'ai du boulot devant moi ! :)
Et vous, quels romans de Guillaume Musso avez-vous lus ? Lesquels avez-vous préféré et pourquoi ? J'attends vos commentaires, alors, à vos claviers !

jeudi 7 août 2014

La couleur des sentiments - Kathryn Stockett

L’histoire en quelques lignes

1962. Jackson, Mississipi. A une époque où la ségrégation raciale est toujours d'actualité aux Etats-Unis, Aibileen est une bonne noire qui travaille chez les Blancs depuis près de quarante ans. Ses employeurs actuels sont les Leefolt, chez qui elle fait le ménage, la cuisine et s'occupe de Mae Mobley, leur fille de 2 ans. La cinquantaine, femme sans histoire, Aibileen travaille avec professionnalisme et veille à ne pas s'attirer les foudres de ces employeurs. Sa meilleure amie Minny, une bonne également, n'a quant à elle pas sa langue dans sa poche. D'ailleurs, son franc-parler lui vaut de se faire bientôt renvoyer par sa patronne, Miss Hilly.
La patronne d'Aibileen, Miss Leefolt, organise une fois par semaine un jeu de bridge auquel elle invite ses amies. Parmi celles-ci, Miss Hilly, prétentieuse, attachée aux lois raciales et à une société où la race blanche est supérieure à la race noire ; et Miss Skeeter Phelan, qui se révèle différente de ses amies, ne partage par leur intérêt pour les frivolités et développe une envie de changer les choses.
Au fil de l'histoire, les destins de Miss Skeeter et des deux bonnes noires vont se croiser et s'unir dans la poursuite d'un but commun : changer la mentalité des habitants de Jackson et accorder plus de droits aux bonnes noires.

L'avis de Cherifa Tabiou

La couleur des sentiments est un très beau livre car on est rapidement plongé dans la vie des narrateurs. L'histoire est racontée par 4 personnes : Aibileen, Minny, Miss Skeeter, puis l'auteur elle-même. La plume de chaque narrateur est différente. Le style de l'auteur est neutre, celui d'Aibileen emploie un langage parfois familier, ainsi que des expressions liées à sa condition de bonne noire. La révolte, rarement contenue et souvent exprimée de Minny, caractérise sa plume. Quant au style de Miss Skeeter, on y décèle une bonne éducation et l'appartenance à une famille respectable.
Les mères d'Aibileen et de Minny étaient elles-mêmes bonnes et ce sont elles qui ont appris le métier à leurs filles. A Jackson, Mississipi, les Noirs vivent dans un quartier qui leur est réservé et n'ont pas le droit de fréquenter les mêmes lieux que les Blancs (pharmacie, bibliothèque, supermarché etc.). D'ailleurs, dans la plupart des maisons, les bonnes noires n'ont pas le droit d'utiliser les mêmes toilettes que leurs patrons.
Le livre est écrit sur fond d'événements historiques (Rosa Parks, Marthin Luther King) et au fil de l'histoire, on sent que la génération d'Aibileen et de Minny est probablement la dernière des bonnes noires, en tout cas, telle que leur condition de vie et de travail l'a été jusqu'à présent : payées au lance-pierre, traitées comme des personnes de race inférieure.
Le livre se termine sans un vrai épilogue. Que deviennent Aibileen, Minny et Skeeter ? Leur vie future est annoncée mais le lecteur reste sur sa fin car il aurait été appréciable de pousser un peu plus loin les prémices de leurs nouvelles vies.

samedi 19 juillet 2014

La scribe - Antoine Garrido







L’histoire en quelques lignes

En l’an 799 après J-C, Theresa vit à Wurtzbourg avec son père, Gorgias, le scribe. Apprentie dans un atelier de parcheminerie, elle suit les traces de son père et espère devenir un jour scribe. Mais, c’est sans compter Korne, le maître parcheminier. Pour lui, la place de Theresa, comme celle de toute femme, est dans un foyer à s’occuper de tâches ménagères et à élever des enfants.

Aussi, lorsque Theresa doit passer l’examen qui la proclamera compagnon parcheminier, Korne essaie de l’en empêcher. Mais un incendie se déclare, détruisant l’atelier et faisant plusieurs morts. Theresa est contrainte de fuir Wurtzbourg car tout le monde la croit coupable de l'incendie et on la croit morte.
Dans sa fuite, elle sauve des flammes des manuscrits et ne se doute pas qu’elle a emporté avec elle un précieux parchemin, convoité par de nombreuses personnes. Elle se réfugie dans la cité voisine de Fulda et fait plusieurs rencontres, dont celle d’un moine appelé Alcuin d’York. Complots, trahisons, mensonges, meurtres… Theresa parviendra-t-elle à retrouver son père ? Quel est donc le secret du parchemin qui suscite autant de convoitise ?
L'avis de Cherifa Tabiou
Antonio Garrido nous entraîne dans une intrigue savamment ficelée, dont l’issue est incertaine jusqu’aux derniers chapitres.
L’histoire, qui se déroule à l’époque du Roi Charlemagne en l’an 799, sur fond historique de famine et de révoltes, est basée sur le célèbre acte de donation de Constantin, empereur romain qui régna de l’an 306 à l’an 337.

Le texte du livre est d’abord difficile à appréhender si l’on n’a au préalable de l’intérêt pour l’époque à laquelle se déroulent les faits qui sont relatés. Mais il s’agit là d’une des forces de ce livre car le choix rédactionnel de l’auteur nous fait faire un véritable voyage dans le temps. Le vocabulaire utilisé est d’époque (journaliers, scriptorum, coadjuteur, grabat, vassal, arpents, deniers, scramasaxe etc.), de même que les occupations et le mode de vie des protagonistes de l’histoire (chasseurs, parcheminiers, scribes, soldats, marchés aux esclaves). La vie des moines y est très détaillée et l'usage du latin est régulier. Je regrette toutefois que les expressions utilisées n'aient pas été systématiquement traduites en notes de bas de page.
En majeure partie, les personnages, les circonstances, les paysages sont largement décrits, rendant leur visualisation facile. Néanmoins, quelques scènes échappent à cette règle et la description en est confuse et complexe pour le lecteur. Néanmoins, on arrive tout de même à comprendre l’essentiel des faits.
  
Gorgias, le scribe, puis sa fille Theresa prennent connaissance de ce document convoité par de nombreuses personnes, dont des hommes d’Eglise.
L’un de ces hommes d’Eglise, Alcuin d’York est l’un des personnages phares de l’intrigue. Au fil du livre, il se révèle être un véritable Scherlock Holmes – ou un Expert*, pour prendre une référence plus moderne car son talent fait de lui l'un des précurseurs de la police scientifique – et contribue à mettre la lumière sur plusieurs faits. 
Quant à Theresa, le personnage principal, on s'attache rapidement à elle car elle est naïve et peu expérimentée. Mais elle se révèle aussi très courageuse et a une force de caractère remarquable.
L’auteur s’amuse également souvent à tromper le lecteur avec d’autres personnages qui, lorsqu’on croit les avoir cernés, nous détournent de nos certitudes avant de nous ramener finalement à nos premières impressions.
Les circonstances dans lesquelles se déroulent les faits permettent d'appréhender l'époque : la famine, les maladies, les morts atroces, la guerre imminente, des hommes prêts à tout pour se nourrir, le pouvoir de l’Eglise. Certaines scènes sont quant à elles primitives et montrent la barbarie dont les êtres humains peuvent faire preuve.
L'auteur mélange les genres – roman à la fois historique, romanesque, d'aventures – et fait habilement cohabiter religion et politique, amour et haine.
Cet ouvrage est assurément l’un des meilleurs livres que j’ai lus. J’ai eu du mal à accrocher au début, à cause du contexte historique et du vocabulaire employé par l’auteur (qui m’étaient totalement inconnus) mais dès les premiers faits qui donnent vie à l’intrigue (la blessure de Gorgias, l’incendie de l’atelier de parcheminerie, les meurtres), on s’accroche au livre sans vouloir le lâcher avant d’avoir eu le fin mot de l’histoire.

lundi 7 juillet 2014

Une bonne épouse indienne - Anne Cherian


L’histoire en quelques lignes

Neel est un médecin trentenaire, originaire d’Inde, qui a réussi sa vie en Amérique. De son ancienne vie en Inde, il ne reste plus grand-chose à part les rares coups de fils passés à sa famille restée en Inde. Il s’attèle à vivre comme un vrai Américain, étant même parfois complexé d’être considéré plus comme un Indien qu’un Américain.

Sa famille en Inde désespère de le voir marié et multiplie les tentatives pour lui faire accepter un mariage arrangé, comme le veut les coutumes en Inde. Ses précédents retours en Inde lui avaient laissé un souvenir amer, ses parents s’étant organisés pour lui faire rencontrer des potentielles futures épouses.

Neel ne souhaite donc plus y retourner, malgré les supplications de sa mère. Pourtant, il va y être obligé. Son grand-père Tattappa est à l’article de la mort et il ne peut pas se résoudre à ne plus le revoir.

Lorsqu’il organise à contrecœur son retour en Inde, il n’a aucune idée de ce qui l’attend. Arrivera-t-il à déjouer les pièges tendues par sa mère, Mummy, et par sa tante paternelle Vimla pour lui faire épouser une Indienne ? Aura-t-il le courage de leur avouer qu’il a une copine américaine et qu’il ne se mariera jamais avec une Indienne ?

A travers ce livre, Anne Cherian nous plonge au cœur de la culture indienne, de ses coutumes et livre un regard intéressant sur les mariages arrangés.

L'avis de Cherifa Tabiou
A travers sa plume accessible et fluide, Anne Cherian nous fait plonger au cœur de la société indienne et de ses coutumes, nous faisant découvrir des expressions, des plats et épices, des vêtements, des rites etc.

Le thème du livre, les mariages arrangés, est appliqué à un couple que tout oppose et est abordé à la fois du point de vue de l’homme et de la femme.

Neel, naturalisé Américain, n’a plus d’Indien que la couleur de la peau et les traits de son visage. Il s’oppose farouchement au mariage arrangé souhaité par sa famille et n’a de cesse de poursuivre son idéal : épouser une femme américaine, blonde aux yeux bleus.

Leila quant à elle est l’archétype parfait de la femme Indienne moderne : instruite, élevée dans la tradition indienne mais attirée par le monde occidental rêvé à travers des romans et des films, élevée pour être une femme soumise mais qui cultive intérieurement ses propres opinions et sa force de caractère.

L’auteur aborde également la question de l’immigré qui, ne se sentant plus tout à fait appartenir à sa culture d’origine, n’en devient pas pour autant un authentique produit de sa terre d’accueil. Cette sensation ressentie dans le livre par un homme d’origine indienne, aurait pu être exprimée par millier d’autres étrangers de tout horizon, dès lors qu’ils avaient quitté une terre pour une autre.

La patience et la persévérance de Leila permettront finalement, à ce couple que tout oppose, de se trouver et de développer des affinités.

Ce livre se lit avec beaucoup de plaisir et permet au lecteur de découvrir une grande partie de la culture indienne et des valeurs qui sont chères à l'auteure.

vendredi 13 juin 2014

Un jour - David Nicholls


L’histoire en quelques lignes

Londres, 1988. Emma et Dexter viennent de fêter la remise de leur diplôme. Ils sympathisent et passent la nuit dans le petit appartement d’Emma mais ne partagent que des baisers et une longue discussion sur la vie d’adulte qui s’ouvre devant eux.
Dexter, insouciant, frivole, don juan invétéré, veut voyager, découvrir le monde, retarder son entrée dans le monde professionnel. Emma, sérieuse, peu sûre d’elle mais dotée d’un humour et d’une autodérision à toute épreuve, veut changer le monde par ses idées, son militantisme et sa passion pour le théâtre. Elle veut écrire des pièces, monter sur scène, réussir sa vie professionnelle.
Pendant près de vingt ans, l’auteur nous entraîne à travers leurs vies, leurs rencontres, leurs réussites, leurs échecs. Ils se croisent, se quittent, s’éloignent l’un de l’autre. Dexter et Emma finiront-ils par se trouver ?

L'avis de Cherifa Tabiou

La plume de David Nicholls est terriblement recherchée, réaliste, attachante. Passé le premier chapitre dans lequel j'ai eu du mal à me plonger, je n'ai eu de cesse de vouloir connaître la suite des aventures de Dexter et Emma ; Dex et Em, Em et Dex, comme aime si bien le dire Dexter lui-même.

Ces deux-là nous ramènent à notre propre vie. Lui, beau, jeune, insouciant et frivole au début du livre se métarmophose au fil des années et s'assagit surtout lorsqu’il approche de la quarantaine.
Elle, peu sûre d’elle, injustement modeste, bourrée de talents dont elle seule semble ne pas s’en rendre compte, drôle et attachante, finit par trouver sa voie et s’affirmer à travers l’écriture de romans.

La personnalité des deux héros est décrite avec tant d’habileté qu’à la fin du livre, on pense connaître Dexter et Emma ; ou mieux, on pense avoir dans sa vie un ou plusieurs Dexter et Emma.

Ils pourraient être nous, nos amis, nos proches.

Le choix de l’auteur, de raconter l’histoire avec un point commun à tous les chapitres (le jour de la Saint-Swithin) déstabilise au début mais on s’y habitue assez vite.

On aurait envie de vivre chaque jour de la vie de Dex et Em, et pas seulement des bribes de leurs vies à travers les jours de la Saint-Swithin. Mais l’histoire en aurait été bien plus longue et peut-être lassante.

J’ai adoré le réalisme du roman à travers la soif de vivre de Dexter, son envie de profiter de sa jeunesse, de brûler sa vie et de n’en faire qu’à sa tête ; mais aussi le manque d’assurance d’Emma teintée de la certitude qu’elle finira bien par y arriver.

Pour tout cela et bien plus encore, chapeau à David Nicholls pour ce chef d’œuvre qui m'a donné la curiosité de voir l’adaptation du roman au cinéma (le rôle d’Emma est interprété par Anne Hathaway, celui de Dexter par Jim Sturgess).

jeudi 12 juin 2014

Une présentation s'impose !





Pourquoi ce blog? Par amour des livres? Assurément.

Je suis passionnée de lecture depuis ma tendre enfance et les livres représentent pour moi un moyen d'évasion essentiel, mais aussi une source d'inspiration car je m'essaie à l'écriture ! Eh oui, vous lirez d'ici quelques années - je l'espère, je l'espère ! - des nouvelles, des romans, issus de ma plume : c'est mon but ultime, ma destination finale :).

Mais, pourquoi ce blog, disais-je. Eh bien, pour partager avec vous mes lectures, mes impressions - positives, négatives, mitigées - et recevoir, je l'espère, des commentaires de votre part si nos lectures sont communes.

Ce blog, je souhaitais le créer depuis deux ou trois ans déjà, mais cela ne s'est pas fait, faute de temps.

Me voilà maintenant et j'espère que vous serez nombreux à me lire.

Allez, il est temps que je démarre cette nouvelle aventure !